Être fessé, être envoyé au coin ou encore être privé de télé. Diverses punitions ont été élaborées par les parents afin de « bien » éduquer leurs enfants. Mais pour leur apprendre les vraies valeurs de la vie, est-il vraiment indispensable de les punir ? Ne serait-ce pas plus intéressant d’entamer un dialogue afin que l’enfant puisse se rendre compte de ses erreurs lui-même ? Voici les différents motifs qui donnent raison ou tort à chacune de ces hypothèses.
Pour qui les punitions sont-elles destinées ?
Bien que la punition ne soit pas efficace pour tous, il va sans dire que certains enfants se montrent plus réceptifs à une « démonstration de force » qu’à une discussion de plusieurs heures… ennuyantes et sans impacts probants. Cela vaut notamment pour les enfants en bas âge (moins de 10 ans) qui n’ont généralement pas conscience des conséquences de leurs actes. Pour leur montrer que ce qu’ils font est mal, il est nécessaire d’associer le mal en question avec une sanction négative. Alors, non ! Il n’est pas obligatoire de les fesser. Parfois, il est amplement suffisant de leur priver des choses auxquelles ils tiennent vraiment. Cela peut être un livre, un jouet, la possibilité de sortir au parc, etc.
Mais les plus âgés (pré-ados et ados) peuvent aussi être plus à l’écoute après avoir été punis. Presque tous les parents y sont confrontés : l’adolescence est la période de rébellion la plus intense dans la vie d’un humain. L’envie de tout essayer prime sur la raison. Et pour les rappeler à l’ordre, nulle autre solution que des mesures drastiques. À cet âge-là, il est plus utile de frapper, fesser ou gifler votre enfant. Les relations sociales sont plus importantes à leur niveau. Leur priver de leur ordinateur, smartphone et de toute sortie sont donc de meilleures alternatives.
Et en l’absence de punitions, que faire ?
Sachez que certains enfants, même s’ils sont désobéissants, peuvent prendre compte de l’ampleur de leurs actes. Vous remarquerez sûrement cela au fur et à mesure que les vôtres grandissent. Si vous avez la chance de faire partie de ces parents, engager un dialogue sera plus impactant. Les objectifs sont d’abord de (faire) comprendre les raisons qui ont poussé à l’acte, faire le bilan des conséquences et, dans le cas échéant, énumérer les conséquences supplémentaires possibles. Si vous avez pris soin de bien expliquer tout cela à votre enfant, sans hurler et en lui laissant l’occasion de réagir, vous verrez très rapidement qu’il s’en mordra les doigts. Cette culpabilité l’incitera à ne plus refaire la même erreur plus tard.
Certes, les punitions sont nécessaires pour bien éduquer un enfant. Mais sa forme devrait différer en fonction de chaque cas. Pour les enfants encore inconscients, il va de soi que des punitions drastiques (fessée, privation, etc.) sont la solution optimale. Mais pour ceux qui sont plus responsables, une prise de conscience à travers un dialogue est plus enrichissante. Dans ce dernier cas, la punition sera un questionnement moral et personnel de l’enfant.
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