La question des cahiers de vacances rejoint quelque peu le problème des devoirs à la maison : certains parents aident et encouragent pendant les devoirs et d’autres ne s’en occupent pas. Pourtant pratiquement tous les parents souhaitent encourager leurs enfants à réviser, compléter des notions ou améliorer la rapidité d’exécution. Les cahiers ont du succès, plus de 4 millions de cahiers sont vendus chaque année selon des chiffres de 2014, soit un écolier sur trois. Mais certains cahiers ne seront ni commencés, ni finis, car chaque enfant a sa personnalité et son rythme et les attentes et priorités des familles diffèrent également. Comment départager partisans et adversaires des cahiers de vacances ?

Réviser pendant les vacances : une nécessité ou une corvée inutile ?

Les cahiers de vacances sont à la mode et sont sur les listes des courses la veille des vacances. Les maisons d’édition rivalisent d’inventivité et certains enfants sont demandeurs. Dans ce cas, consacrer 15 à 30 minutes selon l’âge de l’enfant à des exercices et des révisions peut être bénéfique pour rafraîchir la mémoire et faire passer les apprentissages de l’année dans la mémoire à long terme. Il existe des cahiers qui suivent les méthodes des pédagogies alternatives et bienveillantes pour aborder les notions sous un autre angle et d’autres qui suivent le programme. Il y a même des cahiers numériques pour les familles les plus connectées.

Les cahiers de vacances : inégalité ou liberté de choix des familles ?

Le cahier de vacances ne représente pas un investissement très important, il est souvent moins cher qu’un livre. Pour certaines familles il est incontournable et il aura toutes les chances d’être complété si les parents prennent le temps de le regarder un peu avec leurs enfants sans forcément rester tout le temps à côté. D’autres familles en revanche qui ne suivent pas forcément les programmes scolaires car l’école ne leur a pas laissé de bons souvenirs n’en achèteront pas. Ce n’est pas forcément grave car il y a d’autres alternatives et ces enfants ont tout à gagner de participer à des activités culturelles et éducatives plutôt qu’à rester seuls devant un cahier.

Un mode d’apprentissage qui convient à certaines familles

Réviser pendant les vacances ne devrait pas se faire dans une logique de performance pour se surpasser. Cependant les cahiers répondent aux attentes et font partie des choix de familles qui les utilisent avec discernement pour accompagner leur enfant dans sa scolarité. Il ne s’agit pas d’y consacrer la majeure partie des vacances car des alternatives d’apprentissages concrets au travers de bricolages, réalisation de recettes ou visites de musées existent. Mais cette mode a au moins l’avantage d’avoir donné naissance à des cahiers ludiques avec des héros auxquels s’identifier qui plairont à beaucoup d’enfants, les studieux tout comme les moins scolaires afin de les aider à ne pas perdre la main pendant les vacances.